Utilisation du clavier pour remplacer l'écriture cursive !

L'utilisation du clavier pour remplacer l'écriture "cursive" 

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La majorité de la population n'utilise plus l'écriture manuelle dans la vie courante. Le travail d'apprentissage de l'écriture peut être décrit en trois mouvements : exécution du geste, perception du résultat et réprésentation. L'écriture manuscrite est mise en lien avec la motricité fine. Les zones du cerveau en action pour l'écriture manuscrite ne sont pas les mêmes que celles activées par l'écriture sur clavier. Avec l'écriture numérique les trois étapes de l'apprentissage sont respectées. Elle soulage du fardeau de la belle écriture et libère de la culpabilité de ne pas pouvoir. L'enfant qui écrit "mal" est dévalorisé. Vous imaginez aisément les conséquences sur un adolescent en rebellion. La mauvaise estime de soi ne l'aidera pas à franchir les barrières et aura des effets négatifs sur son cursus scolaire.

L'écriture au clavier est ouverte, on peut la changer, la transformer, la modifier. Elle est partageable puisque lisible de suite. Elle a à contrario des aspects problèmatiques. Un teste qui change n'aide pas à se poser. Jean Yves Velay chercheur au laboratoire de neurosciences cognitives à Marseilles étudie depuis de nombreuses années les interactions de l'écriture sur le cerveau. Pour lui, l'écriture lié ou cursive est la plus efficace et la plus rapid. Le mouvement de l'écriture joue un rôle dans la représentation et la mémorisation des caractères. C'est la reflexion sur la notion de l'engagement du coprs dans les deux formes de logique d'écriture(cursive/clavier) qui est au devant de la scène aujourd'hui. En primaire, l'enfant doit avoir franchi les différentes étapes des apprentissages de l'écriture et de la lecture. Ce  qui n'est pas dit, n'est pas vu ! Une réalité qu'il faut intégrer pour chaque être humain. Lire ce n'est pas simplement prononcer des mots.

Le  plaisir se découvre au fil des phrases, dans la succession des images créées, des émotions ressenties et des sensations qui en découlent. C'est à cette étape que la question d'abandonner l'écriture "cursive" au profit du clavier se situe aujourd'hui. L'école n'implique seulement que deux facultés selon Max Jacob, que deux formes d'intelligence : le langage et le logico-mathématique. Une des dernières différentes théories d'intelligence est celle des intelligences multiples de Howard Gardner qui prend appui sur les diverses fonctionnalités du cerveau. Nous assistons impuissant à la gouvernance d'une école sans boussole qui accumule des réformes peu appliquées, des enseignements insuffisamment formés et pensés, dont les fonctions ne sont plus adaptées au changement d'époque et de société. Nous asssitons à l'effondrement de la lecture et aussi en parrallèle celui de la pratique du langage. Adapter l'enseignement aux nouvelles technologies, et ce qu'elles peuvent apporter au corps enseignant pour le bénéfice des enfants. L'utilisation du clavier devient indispensable au collège. La mouvance du corps enseigant semble avancer, tout au moins réfléchir à la communication possible avec l'adolescent. Si l'école prend en charge une grande part de l'éveil de l'enfant dans son plus jeune âge, les enseignants ne peuvent aujourd'hui ignorer les mécanismes qui permettent de mobiliser les facultés essentielles à tout apprentissage : l'attention, la mémorisation, la réflexion, ou encore l'imagination. Le vocabulaire très pauvre et le dicours intérieur sans interactions remplace les sensations et les émotions. C'est le fait de se parler qui met en mouvement la pensée. La déculturation et l'insécurité linguistique appauvrissent le genre humain dès son plus jeune âge et sont la conséquence de la baisse de mobilité mentale. La pauvreté de vocabulair et de langage culturel empêche les enfants de rattacher ce qu'ils apprennent à un contenu signifiant pour leur époque de vie. Le danger et d'empiler les savoirs sans donner le temps à la réflexion. Comment aider l'adolescent à développer ses compétences ? A exprimer toutes ses potialités ? L'école, et la société en général, sollicitent et hypertrophient le cerveau logique et laissent en friche le cerveau de l'imagination, de la pensée intuitive et de l'innovation. Pourtant, l'imagination est une compétence essentielle à l'intelligence. Elle est une aide à la construction de la personnalité et à l'expression des émotions. Il est urgent de rééquilibrer la situation et de permettre à l'enfant de développer toutes ses intelligences et pas seulement le cerveau de la répétition. Accompagner l'enfant sur la voie de l'autonomie et de la réussite. Les nouvelles technologies et le numérique nous offrent ces possibilités. Des initiatives comme MEDIAPAKS à Rennes proposées par Ronan Cherel, enseignant de collège en Histoire / Géographie montrent les capacités des collègiens à construire des articles sur des sujets qui les intéressent où qui ont un sens pour eux. Ronan Cherel donne la possibilités aux collègiens de son établissement de s'adresser aux adultes par le biais d'un journal sur les sujets qui les préoccupent. Les résultats de ce dispositif sont étonnants, mais surtout positifs, lorsque l'on peut voir la qualité des articles rédigés par les adolescents. Leur implication à faire vivre le dispositif. En conclusion, le rejet de l'image et des nouvelles tehnologies sont légitimes et générés par la peur de l'inconnu. Devant l'évolution constante des nouvelles technologies nous ne pouvons pas ignorer celle de l'utilisation du clavier dès le primaire. Les jeunes générations  sont nées avec ces technologies. L'utilisation du clavier ne pose aucun souci aux enfants. Les adultes qui les entourent (parents, instituteurs, ...) ont appris avec l'outil informatique et à s'en servir... Un fossé générationnel s'installe. Le cerveau est il connecté au bout des doigts ? Faut'il s'inquiétait pour le niveau de lecture de nos enfants? Selon la chercheuse Marieke Longchamp, la région du cerveau qui pilote l'écriture à la main est aussi activée quand on lit. Contrairement aux idées reçues, nous n'avons jamais autant lu, mais nous lisons des textes dactylographiés et non des textes manuscritsQ. Abandonner l'écriture en attaché à la main au profit du scipt peut avoir du sens. La façon dont le cerveau fonctionne va changer pour suivre ces évolutions culturelles. Chaque doigt est dédié à une lettre ce qui permet de mettre en place des associations viso-motrices. L'utilisation du clavier peut libérer la créativité? Développer en parallèle les deux apprentissages devient une nécessité dans un changement sociétal. L'utilsiation du clavier peut avoir un impact sur l'organisation cérébrale de l'être humain, nous n'avons pas assez de recul sur les technologies numériques pour étoffer cette théorie. Plus globalement, se pose aussi la question de renforcer la fréquentation des écrans par les enfants. Le débat est ouvert vers une évolution culturelle de la société dirigé vers le tout numérique. Il faut se poser la question commerciale qu'induit l'utilisation du clavier au primaire. Les constructeurs de ces claviers n'ont ils pas flairé une source de revenus financiers considérables ?

Témoignage de Stéphanie une institutrice en école primaire de la région  parisienne : Pour ma part déchiffrage et méthode  globale sont indissociables puisque certains mots ne peuvent pas se lire en déchiffrage et que la lecture experte est globale. De plus l'apprentissage de la lecture doit intégrer en parallèle la compréhension et celle-ci  n'est pas permise si on se contente de déchiffrer. Concernant l'apprentissage de lacursive pour moi c'est bien à l'école qu'on doit le faire. D'ailleurs c'est problèmatique pour peu d'enfants. Quant au clavier ils n'ont pas besoin de l'école pour çà. L'utilisation du clavier est un outil pour les enfants en difficultés sur l'écriture cursive "Pour ces enfants-là, rares sont les besoins d'apprentissage très importants. Ils maîtrisent très vite". 

Témoignage de  Maud enseignante de grande section à Levallois Perret, Hauts de Seine :  Les instructions officielles impliquent que les enfants doivent savoir écrire leur nom etprénom, à la main et au clavier. De là à anbandonner le crayon au profil du clavier dès le primaire, c'est trop t^t, juge Maud qui enseigne depuis 11 ans. L'apprentissage de la lecture ne peut pas être déconnecté de l'apprentissage de l'écriture, et je pense que les élèves reconnaissent mieux les lettres s'ils les ont d'abord tracées à la main. Savoir écrire  au clavier est important bien sûr devant l'évolution des technologies que l'on ne peut ignorer, mais cela doit venir plus tard quand la lectiure est acquise.

Pour comprendre les réticences à ce projet qui est loin de satisfaire tout le monde il faut retourner aux différentes étapes des apprentissages sans dissocier écriture et lecture....